Écrivain et philosophe français. Lettre signée « Voltaire », Aux Délices près de Genève, 4 juin 1759, à Antoine le Bault, conseiller au Parlement de Bourgogne à Dijon, 2 pages in-4, adresse, cachet de cire rouge aux armes (brisé). & La lettre est rédigée par son secrétaire Jean-Louis Wagnière. Lettre présente à la Correspondance Pléiade, t. Belle lettre de Voltaire au sujet dun procès dans laquelle il demande à son destinataire de laider à défendre un fermier quil estime opprimé. « Je crois remplir mon devoir en demandant instamment Votre protection pour ceux quon opprime ». « Pardonnez à mon importunité ; il ne sagit que dune vache, cest le procez de Mr Chicaneau, mais vous verrez par la lettre cy jointe dun procureur de Gex quune vache dans ce pays cy suffit pour ruiner un homme ; cest en partie ce qui contribue à dépeupler le pays de Gex déjà assez malheureux ; les procureurs succent icy les habitans, et les envoient ensuitte écorcher aux procureurs de Dijon. Un nommé Chouet cy devant fermier de la terre de Tournay veut absolument ruiner un pauvre homme nommé Sonnet, et ledit Chouet étant fils dun Sindic de Genêve croit être en droit de ruiner les Français ; Il a surpris la vache de Sonnet mangeant un peu dherbe dans un champ de friche, lequel champ je certifie navoir été labouré ni semé depuis plusieurs années. Un grand procez sen est ensuivi à Gex, laffaire a été ensuitte portée au parlement, il y a déjà plus de frais que la vache ne vaut. Je suis si touché dune telle véxation que je ne peux mempêcher dimplorer vos bontés pour un français quon ruine bien mal à propos. Voudriez-vous, monsieur, avoir la charité denvoyer chercher le procureur Larcher. Ce pauvre homme a trois témoins qui peuvent déposer que la vache saisie navait commis aucun dégât ; on na point voulu les écouter, et tout se borne à demander beaucoup dargent ; je crois remplir mon devoir en demandant instamment Votre protection pour ceux quon opprime. Jai lhonneur dêtre avec les Sentiments les plus respectueux, Monsieur. Votre très humble et très obéissant serviteur. Voltaire venait dacquérir un an plus tôt le château de Ferney afin dassurer son indépendance et déchapper aux tracasseries des pasteurs de Genève. Il sy était installé en octobre 1758. Ferney est la période la plus active de la vie de Voltaire. Il va y résider vingt ans jusquà son retour à Paris. Cest à Ferney quil va acquérir une nouvelle stature, celle dun champion de la justice et de lhumanité et livrer ses grandes batailles. Cette lettre est écrite deux ans avant laffaire Callas et quatre ans avant la rédaction de son Traité sur la tolérance. L’item « VOLTAIRE / LETTRE SIGNÉE (1759) / DÉFENSE D’UN FERMIER OPPRIMÉ / PAYS DE GEX » est en vente depuis le lundi 10 décembre 2018. Il est dans la catégorie « Collections\Lettres, vieux papiers\Autographes\Personnalités historiques ». Le vendeur est « autographes-historiques » et est localisé à/en Paris, Ile-de-France. Cet article peut être livré partout dans le monde.
Voltaire / Lettre Signée (1759) / Défense D’un Fermier Opprimé / Pays De Gex
Écrivain et philosophe français. Lettre signée « Voltaire », Aux Délices près de Genève, 4 juin 1759, à Antoine le Bault, conseiller au Parlement de Bourgogne à Dijon, 2 pages in-4, adresse, cachet de cire rouge aux armes (brisé). & La lettre est rédigée par son secrétaire Jean-Louis Wagnière. Lettre présente à la Correspondance Pléiade, t. Belle lettre de Voltaire au sujet dun procès dans laquelle il demande à son destinataire de laider à défendre un fermier quil estime opprimé. « Je crois remplir mon devoir en demandant instamment Votre protection pour ceux quon opprime ». « Pardonnez à mon importunité ; il ne sagit que dune vache, cest le procez de Mr Chicaneau, mais vous verrez par la lettre cy jointe dun procureur de Gex quune vache dans ce pays cy suffit pour ruiner un homme ; cest en partie ce qui contribue à dépeupler le pays de Gex déjà assez malheureux ; les procureurs succent icy les habitans, et les envoient ensuitte écorcher aux procureurs de Dijon. Un nommé Chouet cy devant fermier de la terre de Tournay veut absolument ruiner un pauvre homme nommé Sonnet, et ledit Chouet étant fils dun Sindic de Genêve croit être en droit de ruiner les Français ; Il a surpris la vache de Sonnet mangeant un peu dherbe dans un champ de friche, lequel champ je certifie navoir été labouré ni semé depuis plusieurs années. Un grand procez sen est ensuivi à Gex, laffaire a été ensuitte portée au parlement, il y a déjà plus de frais que la vache ne vaut. Je suis si touché dune telle véxation que je ne peux mempêcher dimplorer vos bontés pour un français quon ruine bien mal à propos. Voudriez-vous, monsieur, avoir la charité denvoyer chercher le procureur Larcher. Ce pauvre homme a trois témoins qui peuvent déposer que la vache saisie navait commis aucun dégât ; on na point voulu les écouter, et tout se borne à demander beaucoup dargent ; je crois remplir mon devoir en demandant instamment Votre protection pour ceux quon opprime. Jai lhonneur dêtre avec les Sentiments les plus respectueux, Monsieur. Votre très humble et très obéissant serviteur. Voltaire venait dacquérir un an plus tôt le château de Ferney afin dassurer son indépendance et déchapper aux tracasseries des pasteurs de Genève. Il sy était installé en octobre 1758. Ferney est la période la plus active de la vie de Voltaire. Il va y résider vingt ans jusquà son retour à Paris. Cest à Ferney quil va acquérir une nouvelle stature, celle dun champion de la justice et de lhumanité et livrer ses grandes batailles. Cette lettre est écrite deux ans avant laffaire Callas et quatre ans avant la rédaction de son Traité sur la tolérance. L’item « VOLTAIRE / LETTRE SIGNÉE (1759) / DÉFENSE D’UN FERMIER OPPRIMÉ / PAYS DE GEX » est en vente depuis le lundi 10 décembre 2018. Il est dans la catégorie « Collections\Lettres, vieux papiers\Autographes\Personnalités historiques ». Le vendeur est « autographes-historiques » et est localisé à/en Paris, Ile-de-France. Cet article peut être livré partout dans le monde.