CHARLES-FERDINAND DUC DE BERRY CERTIFICAT EMIGRATION SIGNÉ 1816 ARMÉE ROYALISTE. Superbe document certificat in-folio gravé format 49 x 33 cm sur papier vergé. Beau brevet imprimé avec mentions manuscrites, orne dun encadrement grave aux fleurs de lys et dune grande vignette aux armes royales, gravee par Lorichon, signé par le duc de Berry et contresigne par le Secretaire general du duc de Berry, le chevalier de Fontanes. Sous un médaillon aux armes gravé (Lorichon fecit october 1815) et dans un encadrement gravé, on lit. « Nous, CHARLES FERDINAND, DUC DE BERRY, Fils de France, Colonel Général des Chasseurs à Cheval et Lanciers, Commandant en Chef de lArmée Royale en Belgique, etc etc. Certifions que Mr Le Comte de Maillé sous-lieutenant titulaire des gendarmes de la garde, a suivi le Roi en Belgique, qu’il a fait partie du corps d’armée sous mon commandement, et qu’il y a donné des preuves de fidélité, de zèle et de son dévouement pour le service de sa Majesté. En foi de quoi nous lui avons fait expédier le présent certificat, que nous avons revêtu de notre signature, et auquel nous avons fait apposer le sceau de nos armes. Fait au Château des Tuileries le 1er Janvier 1816. Par son Altesse royale. Co-signé : le secrétaire général ch de Fontanes. Ballard, imprimeur du ROI et de SAR Monseigneur le duc de Berry, rue JJ Rousseau, n°8. Une vignette gravée, portrait de profil de Ch. Ferdinand duc de Berry (probablement de Frédéric Lignon). Gravure de belle qualité, document en parfait état. Les plis sont marqués, mais aucune déchirure. Deux petits trous en marge supérieure de punaise? Charles-Ferdinand dArtois, duc de Berry, né à Versailles le et mort à Paris le victime dun attentat perpétré la veille à sa sortie de lopéra, est un prince de la maison de Bourbon. Il est le fils de Charles-Philippe de France, comte dArtois (futur Charles X), et de Marie-Thérèse de Savoie. Charles-Ferdinand dArtois naît le et il est ondoyé le même jour dans la Chapelle du château de Versailles par Joseph de Cheylus, évêque de Bayeux, en présence du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette (qui n’ont toujours pas d’enfants après sept années de mariage). Charles-Ferdinand dArtois et son frère Louis-Antoine sont baptisés dans la Chapelle royale du château de Versailles par Armand de Roquelaure, évêque de Senlis. Leurs parrains respectifs sont Charles III, roi d’Espagne (représenté par Louis-Stanislas-Xavier, futur Louis XVIII) et Louis XVI, leurs marraines Marie-Antoinette d’Espagne, reine de Sardaigne (représentée par Marie-Joséphine de Savoie) et Marie-Antoinette d’Autriche. Son père, le comte d’Artois, confie l’éducation de ses deux fils au duc de Serent comme gouverneur; celui-ci attacha au duc de Berry et à son frère, MM. De la Bourdonnaie et d’Harbouville en qualité de sous-gouverneurs, et M. De Provenchères, comme premier valet-de-chambre ; l’abbé Marie, professeur de mathématiques au collège Mazarin, et l’abbé Guenée de l’Académie des Sciences, furent nommés sous-précepteurs ; il manifeste un goût prononcé pour la chose militaire, la musique et le dessin. Dès le début de la Révolution française, il émigre avec son père. Le départ des princes du sang inaugure la fuite des opposants à la Révolution Française. De 1792 à 1797, il sert dans l’armée de Condé puis passe en Grande-Bretagne. À partir de 1807, le comte de La Fare, évêque de Nancy, est chargé par Louis XVIII de lui verser, ainsi qu’à son frère Louis-Antoine, duc d’Angoulême, des sommes importantes pour l’entretien de sa Maison et les pensions de l’armée des princes pour assurer la subsistance de ses compatriotes. Toutes les communications du continent avec l’Angleterre sont interdites et les militaires de l’armée de Condé ne peuvent plus recourir à Londres pour y toucher du gouvernement britannique leurs pensionsalimentaires. Monsieur de La Fare est chargé d’ordonnancer et de vérifier le paiement de ces pensions sur des maisons de banque de Vienne, notamment celle du baron de Boesner, banquier viennois, qui placent les fonds sur Hambourg et Augsbourgainsi que chez M. Gnecco & Cie et M. Heath & Cie à Gênes. Pour les mois de mars et d’avril 1807, le versement est de 18 676 livres tournois (soit environ 149,408 euros), compte tenu de la commission de 130,5 livres du baron de Boesner. Parmi les bénéficiaires des pensions, on trouve les noms du marquis de Montaignac, du capitaine chevalier de Badasset et du marquis d’Anjorrant entre autres. Monsieur de La Fare exerce cet emploi périlleux jusqu’à la Restauration. Le duc de Berry retourne en France lors de la Première Restauration avec son père, Amy Brown et ses petites filles qu’il confie au duc de Coigny. Il y a un débat entre historiens sur l’existence d’un mariage en Angleterre entre le duc de Berry et Amy Brown (mariage catholique annulé secrètement par le Vatican ou mariage anglican que le duc a ignoré lorsqu’il s’est marié à la princesse Caroline des Deux-Siciles). Pendant les Cent-Jours, il suit Louis XVIII à Gand. Politiquement, le prince passe pour un opposant à Louis XVIII et est donc un ultra-royaliste et réactionnaire au sein de la famille royale ; il est proche de la franc-maçonnerie et le maréchal Pierre Riel de Beurnonville présente à Louis XVIII, le projet de le porter à la Grande Maîtrise du Grand Orient de France, mais il ne semble pas prouvé que ce projet ait été formellement accepté par le roi, ce qui n’empêcha pas le Grand Orient de s’en prévaloir. Cependant, les ennemis des Bourbons voient en lui surtout le seul de leurs membres à pouvoir perpétuer la famille royale. Il est poignardé à sa sortie de lOpéra de la rue de Richelieu le dimanche gras , vers onze heures du soir, par Louis Pierre Louvel, un ouvrier bonapartiste qui veut éteindre en lui la race des Bourbons. Le duc meurt mais l’assassin échoue dans son dessein puisque naît, quelques mois plus tard, le duc de Bordeaux, « l’enfant du miracle » selon Lamartine. Le prince ne meurt pas sur-le-champ, il a la force d’arracher l’alêne plantée dans sa poitrine puis il tombe momentanément en syncope. Transporté dans une des salles du théâtre, il expire le lendemain à six heures du matin. Au cours de sa longue agonie, le prince révèle que son épouse, Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, est enceinte. Il avoue l’existence de deux de ses enfants naturels. Il demande que son assassin soit gracié et regrette de mourir de la main d’un Français. Conséquence du deuil royal, le préfet de police Jules Anglès promulgue le jour même une ordonnance interdisant les réjouissances du Carnavalprévues dans les rues de Paris les 14 et 15 février (lundi et mardi gras). La bourse, les bals, les spectacles et tous les lieux publics sont fermés. Par la suite, lopéra de la rue de Richelieu est rasé sur ordre de Louis XVIII, afin de faire disparaître le lieu du drame. À son emplacement se trouve aujourdhui le square Louvois qui fait face à lentrée principale du bâtiment de la Bibliothèque nationale rue de Richelieu. L’item « DUC DE BERRY SUPERBE CERTIFICAT D’EMIGRATION SIGNÉ 1816 ARMÉE ROYALISTE » est en vente depuis le dimanche 24 février 2019. Il est dans la catégorie « Collections\Lettres, vieux papiers\Autographes\Personnalités historiques ». Le vendeur est « altair1951″ et est localisé à/en Nantes. Cet article peut être livré partout dans le monde.
- Type: Certificat autographe
- Sous-type: Autographe sur papier
- Région: France
- Epoque: Restauration
- Objet modifié: Non
- Thème: Histoire, Politique
- Pays de fabrication: France
- Nombre de pages: 1