Passionnante correspondance de 72 lettres de Roger Peyrefitte à son éditeur. À son éditeur, Jean Vigneau. Vaste ensemble de 72 lettres autographes signées de l’écrivain Roger Peyrefitte. Importante correspondance de Peyrefitte adressée à son premier éditeur. Longue conversation, principalement pendant lOccupation, sur la genèse des. Et la vocation littéraire de Peyrefitte, où il est très souvent question de Montherlant. Vigneau édita les cinq premiers romans de Roger Peyrefitte, dont. (1943), qui eut un retentissement considérable, couronné par le prix Renaudot, véritable acte de naissance de sa vocation littéraire. Nous ne pouvons citer que quelques extraits de cette passionnante correspondance. La correspondance commence en octobre 1940, alors que Peyrefitte réside chez ses parents au château dAlet (Aude) ; cest Montherlant qui a recommandé Peyrefitte à Jean Vigneau. Peyrefitte revient sur laffaire de sa démission forcée de la diplomatie, parlant de « signature extorquée ». Dans une longue lettre à lambassadeur Louis de Robien (non transmise par Vigneau, 2 décembre), il expose longuement les faits, expliquant quil fut à Vichy « la victime dun infâme guet-apens policier » ; à la suite dune « véritable torture morale », on lobligea à signer une déposition, puis à choisir entre la révocation et la démission, sans quil puisse sexpliquer ; il aimerait pouvoir rentrer dans «la Carrière». 3 décembre : « Comme je vous lai dit, mes loisirs forcés sont au moins laborieux : jécris, jécris, cest un bonheur. Quelquefois, jéprouve une certaine amertume en me disant que, je ne suis sûr décrire que pour moi, mais cest toujours ça! 8 avril 1941 : ses parents ont vendu la propriété familiale, et voudraient sinstaller à Pau. « Mon roman tourne au chef-duvre de plus en plus. Cest à présent que je vois ce que cest que décrire. Il sagit de récrire, de recomposer après avoir composé ». 9 avril, sur Montherlant et « limmense affection que jai pour Henry, qui est plus quun frère pour moi, qui est un autre moi-même » 17 avril, allusion à une affaire survenue à Montherlant à Vichy 2 mai, Peyrefitte raconte la mort de son père. Toulouse 27 mai, sur son déménagement à Toulouse, et projet de voyage à Marseille pour lire à Vigneau les premières pages de son roman 15 août, de retour à Toulouse après un séjour dun mois à Paris : « Latmosphère de notre capitale est absolument irrespirable, et javais hâte de me retrouver de ce côté. Il nest guère plaisant de se promener dans des rues où sont affichés chaque jour les noms des gens que lon a fusillés la veille ». Son roman, « maintenant dument tapé, est en révision. Jaurais besoin de deux ou trois mois pour le mettre absolument au point, et en faire, je crois pouvoir le dire, quelque chose de parfait. [.] Henry me semble fort déprimé » 6 novembre : « Oserai-je le dire, que je suis de plus en plus content de la révision de mon roman? Elle nest pas encore bien avancée, mais enfin, un premier jet est tapé, et vous aurez de quoi lire » 18 novembre, sur la venue prochaine de Vigneau à Toulouse : « Avec vous, revient lEspoir, ce qui est plus que le titre dun roman, mais la raison de la vie. Avec vous, revient la possibilité dune conversation, de léchange de deux idées ; avec vous revient lesprit. La révision de mon roman est avancée (page 210), mais jai perdu beaucoup de temps à trouver un dactylographe qui fît moins dune faute à chaque ligne, et finalement jai acheté, aujourdhui même, une machine à écrire pour le taper moi-même ». 15 avril 1942 : « je termine en ce moment la dictée définitive! De mon roman, laquelle sera achevée à la fin du mois » ; il ira le porter à Marseille. 12 mai, envoyant ses trois cahiers avec les dernières corrections : « Vous voici donc à même daborder le Cerbère de la Censure, espérant quil ne mourra pas de ce gâteau. Je continue la révision du texte, de manière à ce que nous puissions aborder ensuite limprimeur, vers le 1er juin, car jattends dores et déjà avec impatience le résultat, si captivant, de vos démarches administratives Je nai pas besoin de vous rappeler cette considération, qui vous est venue de vous-même, mais qui ma beaucoup frappé, à savoir : si le refus implique linterdiction dimprimer en z. [zone occupée] et pourrait faire risquer la saisie de ce côté. Mais à ce que me disait Montherlant, lesprit souffle à Paris dans notre sens, et, du moins là-bas, il ny aurait pas à craindre de difficultés ». 5 juin, sinquiétant du silence de Vigneau : « La preuve que les nouvelles sont bonnes, ou quelles ne le sont pas? Tel Goethe ou Gautier nec pluribus impar , je poursuis, dans la paix du sage, la révision de mon livre de notre livre , mais je brûle, par intermittence, de savoir que jécris, non seulement pour la postérité, mais pour notre temps. Je sais bien que jai mille et une raisons de dormir sur mes deux oreilles et mes lauriers : dabord, le fait que nous ayons choisi de tirer une édition de luxe ; ensuite, la possibilité dimprimer à Paris ; enfin, celle dimprimer en Suisse ». 25 juin. Il aura fini sa révision à la fin du mois : « Mille regrets pour la scène du père de T. Elle nest pas possible, et jy ai passé plusieurs jours vainement. Vous le voyez, je ne suis pas un jongleur : je ne peux écrire que dans le vrai ou dans le vraisemblable, et cela serait invraisemblable Georges ne pourrait manquer dêtre aperçu dans lantichambre par le supérieur. Tous les subterfuges que jai tentés mont laissé froid, lun après lautre. Au contraire, je trouve plus émouvante cette scène imaginée de loin par le jeu décho qui en provient, plus émouvante aussi par le contraste entre ce que Georges se représente et cette sûreté de son lit, de son incognito (sil est présent, il doit craindre, avant tout, dêtre découvert). [.] Trop brutal aussi que lauteur assiste lui-même au drame quil a provoqué, etc. Mais il reste de vos suggestions que jai beaucoup creusé sa réflexion solitaire, et lémotion que vous regrettiez de voir perdue nest ainsi que transposée. Au demeurant, je suis très content de mon travail, encore si considérable, et leffort me promet quil sera récompensé » Paris 4 août, il redoute « quelque complication pour cet ouvrage quattendent la France et lAll. Jusque-là, je serai incapable de toute affabulation nouvelle ». Il interroge Vigneau sur la date de parution, le tirage, les livres de Montherlant Barante 19 septembre, sur son séjour au château de Barante, et ses démarches à Vichy pour sa réintégration. 9 octobre, il se réjouit de sa prochaine réintégration dans la diplomatie, et surtout davoir trouvé son nouveau roman : « En toute vérité, je croyais avoir tout mis de moi dans Les Amitiés, et je suis satisfait de voir que jaie encore tant à dire » Toulouse Noël, hésitations sur le choix du nouveau titre : Le Démon du matin ou Une année de collège ou Les enfants des hommes. 7 janvier 1943 : « Je suis heureux dapprendre que le texte des Amitiés est enfin sur le chantier » ; il a des passages à revoir sur les épreuves 18 janvier, sur lavancement du roman Mademoiselle de Murville. 15 février, expliquant quil doit reprendre entièrement son roman sur les épreuves 3 mars, il faut adresser un jeu dépreuves à Montherlant qui va les revoir aussi les épreuves ; il explique longuement sa volonté irrévocable de changer le titre : « il ny aura pas, il ne peut y avoir dAmitiés Particulières » ; il propose Les enfants et les dieux 14 avril, rapportant le jugement de Montherlant sur Les Amitiés particulières 27 avril, il vient de terminer les corrections, sinquiète de la censure, puis parle de Montherlant et de son Port-Royal 2 mai, sur la correction des épreuves, dont il faut prévoir une troisième série Etc. Des lettres plus tardives sont écrites de Naples en 1949 et de Taormina en 1950 et 1952. Le double dune lettre Jean Vigneau à Étienne Gril, de la Société des gens de Lettres, 3 octobre 1942, le consultant sur la signature du contrat avec Peyrefitte, « écrivain de grand talent et de grand avenir ». Quelques cartes de visite et deux télégrammes. Roger Peyrefitte (Castres, 1907/2000). Lauréat du prix Renaudot en 1945 pour son premier ouvrage, Les Amitiés particulières, qui fit scandale et lui apporta d’emblée la notoriété. Frais fixes : mêmes coûts pour tous les acheteurs. Lettre recommandée – 15,00. Remise en mains propres – 0,00 (29, rue de Condé – 75006 Paris). Délai d’expédition : 1 jour ouvrable. Assurance : inclus dans les frais d’expédition. Frais d’assurance : 0,00. Exclure des lieux de livraison. Lieux exclus : Aucun lieu n’est exclu. Méthodes de paiement acceptées. Virement bancaire : (IBAN : FR76 3000 4008 8200 0100 2373 669 ; BIC : BNPAFRPPPRG). Contactez-nous pour toute question. L’item « Passionnante correspondance de 72 lettres de Roger Peyrefitte à son éditeur » est en vente depuis le samedi 2 novembre 2019. Il est dans la catégorie « Collections\Lettres, vieux papiers\Autographes\Personnalités historiques ». Le vendeur est « lettresautographes » et est localisé à/en Paris. Cet article peut être livré partout dans le monde.
Passionnante correspondance de 72 lettres de Roger Peyrefitte à son éditeur
Passionnante correspondance de 72 lettres de Roger Peyrefitte à son éditeur. À son éditeur, Jean Vigneau. Vaste ensemble de 72 lettres autographes signées de l’écrivain Roger Peyrefitte. Importante correspondance de Peyrefitte adressée à son premier éditeur. Longue conversation, principalement pendant lOccupation, sur la genèse des. Et la vocation littéraire de Peyrefitte, où il est très souvent question de Montherlant. Vigneau édita les cinq premiers romans de Roger Peyrefitte, dont. (1943), qui eut un retentissement considérable, couronné par le prix Renaudot, véritable acte de naissance de sa vocation littéraire. Nous ne pouvons citer que quelques extraits de cette passionnante correspondance. La correspondance commence en octobre 1940, alors que Peyrefitte réside chez ses parents au château dAlet (Aude) ; cest Montherlant qui a recommandé Peyrefitte à Jean Vigneau. Peyrefitte revient sur laffaire de sa démission forcée de la diplomatie, parlant de « signature extorquée ». Dans une longue lettre à lambassadeur Louis de Robien (non transmise par Vigneau, 2 décembre), il expose longuement les faits, expliquant quil fut à Vichy « la victime dun infâme guet-apens policier » ; à la suite dune « véritable torture morale », on lobligea à signer une déposition, puis à choisir entre la révocation et la démission, sans quil puisse sexpliquer ; il aimerait pouvoir rentrer dans «la Carrière». 3 décembre : « Comme je vous lai dit, mes loisirs forcés sont au moins laborieux : jécris, jécris, cest un bonheur. Quelquefois, jéprouve une certaine amertume en me disant que, je ne suis sûr décrire que pour moi, mais cest toujours ça! 8 avril 1941 : ses parents ont vendu la propriété familiale, et voudraient sinstaller à Pau. « Mon roman tourne au chef-duvre de plus en plus. Cest à présent que je vois ce que cest que décrire. Il sagit de récrire, de recomposer après avoir composé ». 9 avril, sur Montherlant et « limmense affection que jai pour Henry, qui est plus quun frère pour moi, qui est un autre moi-même » 17 avril, allusion à une affaire survenue à Montherlant à Vichy 2 mai, Peyrefitte raconte la mort de son père. Toulouse 27 mai, sur son déménagement à Toulouse, et projet de voyage à Marseille pour lire à Vigneau les premières pages de son roman 15 août, de retour à Toulouse après un séjour dun mois à Paris : « Latmosphère de notre capitale est absolument irrespirable, et javais hâte de me retrouver de ce côté. Il nest guère plaisant de se promener dans des rues où sont affichés chaque jour les noms des gens que lon a fusillés la veille ». Son roman, « maintenant dument tapé, est en révision. Jaurais besoin de deux ou trois mois pour le mettre absolument au point, et en faire, je crois pouvoir le dire, quelque chose de parfait. [.] Henry me semble fort déprimé » 6 novembre : « Oserai-je le dire, que je suis de plus en plus content de la révision de mon roman? Elle nest pas encore bien avancée, mais enfin, un premier jet est tapé, et vous aurez de quoi lire » 18 novembre, sur la venue prochaine de Vigneau à Toulouse : « Avec vous, revient lEspoir, ce qui est plus que le titre dun roman, mais la raison de la vie. Avec vous, revient la possibilité dune conversation, de léchange de deux idées ; avec vous revient lesprit. La révision de mon roman est avancée (page 210), mais jai perdu beaucoup de temps à trouver un dactylographe qui fît moins dune faute à chaque ligne, et finalement jai acheté, aujourdhui même, une machine à écrire pour le taper moi-même ». 15 avril 1942 : « je termine en ce moment la dictée définitive! De mon roman, laquelle sera achevée à la fin du mois » ; il ira le porter à Marseille. 12 mai, envoyant ses trois cahiers avec les dernières corrections : « Vous voici donc à même daborder le Cerbère de la Censure, espérant quil ne mourra pas de ce gâteau. Je continue la révision du texte, de manière à ce que nous puissions aborder ensuite limprimeur, vers le 1er juin, car jattends dores et déjà avec impatience le résultat, si captivant, de vos démarches administratives Je nai pas besoin de vous rappeler cette considération, qui vous est venue de vous-même, mais qui ma beaucoup frappé, à savoir : si le refus implique linterdiction dimprimer en z. [zone occupée] et pourrait faire risquer la saisie de ce côté. Mais à ce que me disait Montherlant, lesprit souffle à Paris dans notre sens, et, du moins là-bas, il ny aurait pas à craindre de difficultés ». 5 juin, sinquiétant du silence de Vigneau : « La preuve que les nouvelles sont bonnes, ou quelles ne le sont pas? Tel Goethe ou Gautier nec pluribus impar , je poursuis, dans la paix du sage, la révision de mon livre de notre livre , mais je brûle, par intermittence, de savoir que jécris, non seulement pour la postérité, mais pour notre temps. Je sais bien que jai mille et une raisons de dormir sur mes deux oreilles et mes lauriers : dabord, le fait que nous ayons choisi de tirer une édition de luxe ; ensuite, la possibilité dimprimer à Paris ; enfin, celle dimprimer en Suisse ». 25 juin. Il aura fini sa révision à la fin du mois : « Mille regrets pour la scène du père de T. Elle nest pas possible, et jy ai passé plusieurs jours vainement. Vous le voyez, je ne suis pas un jongleur : je ne peux écrire que dans le vrai ou dans le vraisemblable, et cela serait invraisemblable Georges ne pourrait manquer dêtre aperçu dans lantichambre par le supérieur. Tous les subterfuges que jai tentés mont laissé froid, lun après lautre. Au contraire, je trouve plus émouvante cette scène imaginée de loin par le jeu décho qui en provient, plus émouvante aussi par le contraste entre ce que Georges se représente et cette sûreté de son lit, de son incognito (sil est présent, il doit craindre, avant tout, dêtre découvert). [.] Trop brutal aussi que lauteur assiste lui-même au drame quil a provoqué, etc. Mais il reste de vos suggestions que jai beaucoup creusé sa réflexion solitaire, et lémotion que vous regrettiez de voir perdue nest ainsi que transposée. Au demeurant, je suis très content de mon travail, encore si considérable, et leffort me promet quil sera récompensé » Paris 4 août, il redoute « quelque complication pour cet ouvrage quattendent la France et lAll. Jusque-là, je serai incapable de toute affabulation nouvelle ». Il interroge Vigneau sur la date de parution, le tirage, les livres de Montherlant Barante 19 septembre, sur son séjour au château de Barante, et ses démarches à Vichy pour sa réintégration. 9 octobre, il se réjouit de sa prochaine réintégration dans la diplomatie, et surtout davoir trouvé son nouveau roman : « En toute vérité, je croyais avoir tout mis de moi dans Les Amitiés, et je suis satisfait de voir que jaie encore tant à dire » Toulouse Noël, hésitations sur le choix du nouveau titre : Le Démon du matin ou Une année de collège ou Les enfants des hommes. 7 janvier 1943 : « Je suis heureux dapprendre que le texte des Amitiés est enfin sur le chantier » ; il a des passages à revoir sur les épreuves 18 janvier, sur lavancement du roman Mademoiselle de Murville. 15 février, expliquant quil doit reprendre entièrement son roman sur les épreuves 3 mars, il faut adresser un jeu dépreuves à Montherlant qui va les revoir aussi les épreuves ; il explique longuement sa volonté irrévocable de changer le titre : « il ny aura pas, il ne peut y avoir dAmitiés Particulières » ; il propose Les enfants et les dieux 14 avril, rapportant le jugement de Montherlant sur Les Amitiés particulières 27 avril, il vient de terminer les corrections, sinquiète de la censure, puis parle de Montherlant et de son Port-Royal 2 mai, sur la correction des épreuves, dont il faut prévoir une troisième série Etc. Des lettres plus tardives sont écrites de Naples en 1949 et de Taormina en 1950 et 1952. Le double dune lettre Jean Vigneau à Étienne Gril, de la Société des gens de Lettres, 3 octobre 1942, le consultant sur la signature du contrat avec Peyrefitte, « écrivain de grand talent et de grand avenir ». Quelques cartes de visite et deux télégrammes. Roger Peyrefitte (Castres, 1907/2000). Lauréat du prix Renaudot en 1945 pour son premier ouvrage, Les Amitiés particulières, qui fit scandale et lui apporta d’emblée la notoriété. Frais fixes : mêmes coûts pour tous les acheteurs. Lettre recommandée – 15,00. Remise en mains propres – 0,00 (29, rue de Condé – 75006 Paris). Délai d’expédition : 1 jour ouvrable. Assurance : inclus dans les frais d’expédition. Frais d’assurance : 0,00. Exclure des lieux de livraison. Lieux exclus : Aucun lieu n’est exclu. Méthodes de paiement acceptées. Virement bancaire : (IBAN : FR76 3000 4008 8200 0100 2373 669 ; BIC : BNPAFRPPPRG). Contactez-nous pour toute question. L’item « Passionnante correspondance de 72 lettres de Roger Peyrefitte à son éditeur » est en vente depuis le samedi 2 novembre 2019. Il est dans la catégorie « Collections\Lettres, vieux papiers\Autographes\Personnalités historiques ». Le vendeur est « lettresautographes » et est localisé à/en Paris. Cet article peut être livré partout dans le monde.