


REQUICHOT (Bernard) – SERENT (Comtesse de). Importante correspondance autographe signée (143 lettres) de Bernard Requichot, maire de la commune de Sermoise, (près Nevers, Nièvre), et régisseur du château et des propriétés de la Comtesse de Sérent, avec celle-ci (sauf deux signées à son homme d’affaire), entre 1816 et 1825. Elle était alliée par sa mère à la famille de Choiseul, et par sa soeur à la famille de Narbonne Pelet. Lettres sur double feuillet in-8° ou in-4° en bon état malgré les déchirures dues à leur ouverture. Selon les années il manque quelques semaines ou mois. Dans ces lettres, écrites régulièrement chaque semaine ou quinzaine, Bernard Requichot décrit son travail de comptable et d’entretien du domaine de Madame de Sérent. Le régisseur raconte ses relations avec les fermiers, dont Gabriel Bourdiaux père du général Henri Bourdiaux honoré à Sermoise, la recherche de remembrement du domaine et son extension, l’exploitation des bois, les difficultés des entreprises de tuilerie, le climat, la misère des habitants, les maladies, le travail des hommes et des femmes, les récoltes (blé, orge, chanvre, vigne), la fabrication de toiles. Requichot termine ses lettres, en guise de signature, jusqu’en l’an 1823 par « Rien de nouveau à Sermoise ». Pourtant ses lettres donnent des détails sur la chasse et le gibier, ainsi que la pêche en étang et en Loire. On y apprend l’importance de la charité financée par la comtesse, l’organisation du catéchisme et des communions et les relations avec l’évêque et les curés. Le suicide d’un fermier qui ne pouvait faire face au remboursement de ses dettes amènera la comtesse à faire des remises aux fermiers en difficulté. L’assassinat du duc de Berry est rapidement connu. C’est aussi la recherche de réseaux d’amitié pour influencer les décisions venues de l’état. C’est une description de l’organisation sociale qui nous est offerte par cette correspondance.
