Deux lettres autographes écrites recto-verso , signées d’Henri Frenay , fondateur de la Résistance française. Je JOINS un fascicule intitulé » Témoignages pour Henri Frenay « , dédicacé par sa veuve Chilina Frenay, publié aux Presses de l’Europe par elle-même et son fils, dans lequel sont expliqués en détails les dessous des rumeurs et du conflit ouvert avec Daniel Cordier, le secrétaire particulier de Jean Moulin, ainsi que de nombreux témoignages en faveur d’Henri Frenay. Two hand-written letters written front and back , signed by Henri Frenay , one of the founders of the french Resistance. I attach a booklet entitled « Testimonies for Henri Frenay », dedicated by his widow Dr. Chilina Frenay, published at the Presses de l’Europe by her son and herself in which explains the rumours around the conflict with Jean Moulin secretary Daniel Cordier, as well as many testimonies in favor of Henri Freany. Votre bonne et longue lettre du 3 janvier mest parvenue à Paris (ou plutôt à Neuilly) au moment même où ma femme et moi bouclions nos valises pour partir en Corse. Seulement, puisque la retraite, offre des loisirs, nous avons pris le chemin des écoliers, ricochant damis en parents et de parents en amis si bien que nous voici depuis 48 heures seulement au bord de ce golfe (de Porto-Vecchio). Tout ceci pour vous expliquer mon retard à répondre à votre lettre bien quelle mait fait grand plaisir. Lintroduction de « La nuit finira » nous dit comment ayant décidé de ne rien écrire, sur la période de guerre, jai finalement rédigé ces « Souvenirs ». Quand après 2 ans de travail persévérant, jai posé la plume le livre terminé, je me demandais quel serait laccueil du public et jétais très sincèrement incapable de répondre à la question. Une vieille histoire, 30 ans après, trop proche ou trop lointaine, alors quil avait été tant écrit sur la Résistance? Presse, radio, télévision ont dabord répondu et témoigné plus que de lintérêt. Jy ai été sensible, vous le comprenez. Mais la grande surprise, ma grande récompense ce fut labondant courrier des lecteurs : des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, des amis et des inconnus ; quelques centaines de lettres toutes chaleureuses (à lexception de 3 bordées dinjures anonymes) même de pétainistes. Jen ai été et en suis bouleversé. La vôtre cependant, mon cher Mercier, est dune qualité dâme exceptionnelle et donc me touche plus que beaucoup dautres. Vous étiez un enfant en 1940. Néanmoins vous avez agi, espéré, douté, continué et la guerre terminée, dans le secret de votre cur vous navez cessé de vous demander, en pensant à vous mais aussi aux autres : à quoi bon avoir fait cela? Et lorsque vous terminez en écrivant : « jai ressenti la libération comme un congédiement qui me privait de la France, votre livre me la rendue », vous me procurez une très grande joie. Nous nous sommes côtoyés pendant 2 ou 3 ans, mais cependant sans bien nous connaître. Je vous sais gré de vous être ainsi livré à moi dans la partie secrète de votre conscience. Il est bon, il est réconfortant de se sentir en harmonie avec un homme qui était une excellente relation et qui dun coup devient un ami. Lettre écrite à la suite d’un incident survenu lors d’une émission de télévision : Les Dossiers de l’Ecran en 1977, à laquelle participaient plusieurs membres importants des différentes factions de la Résistance dont Henri Frenay venu présenter son livre » L’énigme Jean Moulin » dans lequel il qualifiait ce dernier d’incompétent, ce que Daniel Cordier (secrétaire de Jean Moulin) a tenté de réfuter au cours du débat télévisé et qui s’est entendu répondre par Henri Frenay : « vous étiez l’intendance ». Un incident qui a généré beaucoup de remous après l’émission. Les marques damitié et dencouragement sont précieuses quand on est aux prises avec la bêtise, laveuglement et la calomnie. Jai donc aimé votre lettre et vous remercie de me lavoir adressée. Mes interlocuteurs, sans les nommer faisaient allusion non pas à « La nuit finira » mais à mon dernier livre : « Lénigme Jean Moulin » qui vient de sortir en librairie. Son nom (le titre) nayant pas été prononcé, les téléspectateurs nayant pas lu le livre, ce débat leur a paru assez légitimement incompréhensible et odieux. Lisez-le, faites le dire et dites-moi après lecture , ce que vous en pensez. Lisez aussi ce que le Nouvel Observateur écrit à ce propos. Vos observations sont justes, mais la passion, la dévotion aveuglent les hommes souvent. Merci encore et croyez-moi, toujours cordialement. Documents authentifiés par Thierry Bodin (expert en autographe près la Cour dAppel de Paris). Notes sur Henri Frenay. Fondateur (avec Berty Albrecht) de Combat, mouvement de résistance regroupant toutes les tendances politiques. En1939, il est affecté comme officier d’état-major sur la Ligne Maginot, le 17juin 1940, il est fait prisonnier par l’armée allemande et réussit à s’évader. Affecté à Marseille, Frenay rassemble dès août 1940 un début de réseau qui sera le premier mouvement historique de Résistance intérieure, le Mouvement de libération nationale (MLN) et parvient à diffuser un Bulletin d’information. Muté au Deuxième Bureau de l’État-Major de l’Armée(service du renseignement militaire) à Vichy, il continue son action, unissant les mouvements naissants de chaque province, en prenant soin de respecter un cloisonnement très strict. À la suite de fusions successives, le MLN devient le MLF, Mouvement de libération française. En janvier 1941, Frenay demande à être mis en congé d’armistice dans une lettre exprimant saperte de confiance vis-à-vis du Haut commandement. En mars 1941, il peut seconsacrer à la consolidation de son réseau, et étend à toute la France la publication du journal clandestin Les Petites Ailes qui. Devient Les Petites Ailes de France. Puis finalement Résistance en zone occupée et Vérités en zone libre. Recherché en zone occupée par la Gestapo et en zone libre par la police française, Frenay plonge dans la clandestinité et adopte différents noms comme Henri Francen , Morin , Molin , Nef , Lefèvre , ou Charvet , nom sous lequel il était connu des services britanniques. En zone libre, son journal Vérités , après la fusion avec Liberté , se transforme en Combat. Grâce à Frenay et à la multiplicité de ses réseaux Combat deviendra le plus efficace des mouvements dela Résistance de la zone Sud. Il travaillera en bonne intelligence avec le mouvement Franc-Tireur animé par sonami Jean-Pierre Lévy, et avec le dernier mouvement Libération animé par Emmanuel d’Astier de La Vigerie. En juillet 1941, il rencontre un ancien préfet, Jean Moulin qui cherche à prendre la mesure des mouvements intérieurs de résistance. Frenay le forme et l’introduit à la clandestinité, faisant confiance au général de Gaulle qui le lui avait envoyé. Il lui dévoile l’organisation du réseau Combat et arrange les réunions avec d’Astier et Lévy. En janvier 1942, nouvelle rencontre avec Moulin, de retour de Londres, chargé d’unifier la Résistance française et de la rallier à de Gaulle. Il le voit ensuite fréquemment. En février 1942, pour faire libérer des militants de zone libre, Frenay rencontre deux fois (avec l’accord du comité directeur de Combat) HenriRollin, patron de la Surveillance du territoire, puis le ministre de l’Intérieur Pierre Pucheu qui lui propose de rallier son mouvement aux services secrets français, ce qu’Henri Frenay refuse. Lors d’un troisième entretien, avec Rollin et des membres du cabinet de Pucheu, il part en claquant la porte. Ces rencontres ont permis la remise en liberté de plusieurs camarades. En zone libre, Frenay cherche à prendre le commandement militaire de la Résistance française lors de la fusion des trois plus importants mouvements dela zone libre (Franc-Tireur, Libération, Combat), ce qui aboutit à desdiscussions avec de Gaulle et son représentant, Jean Moulin. La création des Mouvements unis de la Résistance ou MUR dont il est l’un des membres du Comité directeur ne l’empêchera pas de chercher à rendre son mouvement (Combat) le plus autonome possible vis-à-vis de Londres. Frenay exposera ses griefs envers Moulin dans ses mémoires publiés. Le général de Gaulle, par l’intermédiaire de Moulin, souhaitait séparer le combat politique de la résistance militaire, considérant que c’était au gouvernement exilé à Londres puis à Alger d’assumer la fonction politique sous son patronage, alors que Frenay, plaidant l’échec durégime des partis de la III. République, considérait que la Résistance devait avoir sa place en tant que mouvement politique autonome dansla création de nouvelles institutions après-guerre. Henri Frenay, accompagné d’Emmanuel d’Astier de La Vigerie, part le 17 septembre 1942 pour Londres. Il rencontre le général de Gaulle, chef de la France libre, et retrouve finalement en lui la plupart de ses conceptions de la Résistance. Dès mars 1943, Frenay aide le RNPG de François Mitterrand et Maurice Pinot contre le mouvement de Michel Cailliau, neveu du général de Gaulle. En juin 1943, Henri Frenay retourne à Londres et en juillet part pour Alger où de Gaulle lui remet la Croix de la Libération. Henri Frenay, dans ses mémoires La nuit finira , a taxé Jean Moulin d’incompétence et de mégalomanie et lui a reproché d’avoir faussé les relations entre les MUR et le MFL du général de Gaulle à Londres pour devenir par coup de force le président du CNR. Il l’a accusé d’avoir mis à mal les réseaux de résistance « Combat » et « Libération Sud » en détournant son financement au détriment du réseau basé à proximité de la Suisse animé par le général Delestraint, ce qui entraînera sa chute et l’assassinat de son chef par les forces nazies. Il lui a reproché également de ne pas respecter le système de guérilla mise en place au sein du réseau Combat et d’exposer inutilement des vies humaines, notamment en organisant les mouvements de résistance du Vercors comportant à ses yeux des troupes de fantassins beaucoup trop importantes et trop regroupées dans des conditions militairement suicidaires. Le fait est que ces mouvements furent anéantis par la Luftwaffe. Ces accusations furent dénoncées par Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin qui livra un témoignage assez cru de la violence des luttes de pouvoir entre les chefs des mouvements de résistances et de l’attitude abrupte de Frenay vis-à-vis de Moulin. Daniel Cordier fut à son tour critiqué par d’anciens responsables de la Résistance, notamment le général de Bénouville et les époux Aubrac qui lui reprochaient de polémiquer abusivement avec Henri Frenay en le faisant passer à tort pour un homme d’extrême droite proche de l’Action française, ce qui était faux. L’item « Lot lettres autographes d’Henri Frenay fondateur de la Résistance + Fascicule » est en vente depuis le dimanche 7 avril 2019. Il est dans la catégorie « Collections\Lettres, vieux papiers\Autographes\Personnalités historiques ». Le vendeur est « galilaia » et est localisé à/en Villeréal. Cet article peut être expédié aux pays suivants: Europe, États-Unis, Canada.
- Région: Paris
- Epoque: Années 70
- Pays de fabrication: France
- Thème: Histoire, Politique
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