À propos de la librairie. Manuscrit venu de Sainte-Hélène d’une manière inconnue. (208 x 12 8 mm) de (IV)-109 pp. D’attente de lépoque. Véritable édition originale attribuée à Benjamin Constant, à E. Sieyes, ou Mme de Staël et enfin à un soi-disant parent de M. Simeon du nom de Bertrand, cet écrit remarquable est du Genevois Jacob-Frédéric Lullin de Chateauvieux. Napoléon, qui a connu le Manuscrit venu de Sainte-Hélène , vers la fin de 1817, et qui en a été lui-même fort intrigué, à fait quarante-quatre notes pour le réfuter, et de plus il l’a formellement désavoué par son testament. Ces notes accompagnent la publication qui a été faite par le general Gourgaud, sous ce titre : Le manuscrit de Sainte-Hélène, avec notes de Napoléon P. Cet écrit eut un grand retentissement et connu de nombreuses éditions. Précieux exemplaire, avec une lettre autographe en tête. (3 feuillets) du comte Wintzingérode, datée de 1819, au sujet de la publication de l’ouvrage, du manuscrit et de son parcours. Le Comte Wintzingérode, général d’armée, fut ministre plénipotentiaire de S. Le Roi de Westphalie. « À Londres, en 1817, un ouvrage était publié en français par l’éditeur Murray, avec un titre très alléchant : Manuscrit venu de Sainte-Hélène d’une manière inconnue! Que de mystères, d’autant qu’aucun auteur n’était précisé. Bien sûr, tous les lecteurs pensaient aussitôt à Napoléon exilé depuis 1815 sur la très lointaine île de Sainte-Hélène, perdue dans l’Atlantique sud. L’Empereur aurait pris la plume pour livrer ses mémoires et aurait réussi à faire passer le manuscrit à la barbe de ses geôliers anglais. Le succès fut foudroyant : Murray dût ordonner quatre autres rééditions dans la seule année 1817. Une édition en langue anglaise fut promptement imprimée et de nombreuses contrefaçons ou traductions virent le jour à Bruxelles, Gand, Francfort. En France, l’ouvrage séditieux fut interdit, ce qui ne pouvait que renforcer son attraction et le rendre encore plus intéressant. De nombreuses copies manuscrites circulèrent alors dans les salons parisiens et bientôt dans tout le pays. La question était « Est-ce de lui, n’est-ce pas de lui? » Le Manuscrit est écrit dans un style vigoureux, martelé de citations « à la Bonaparte », comme celle-ci « Ma tâche était donc de terminer la Révolution en lui donnant un cours légal afin qu’elle pût être reconnue et légitimée par le droit public de lEurope ». Certaines pages sont plus intimes et tendres car elles sont consacrées à Joséphine. Napoléon, ou tout du moins le « je » qui parle pour lui, y exprime un amour violent et indéfectible pour la belle créole. On sait aujourd’hui que cet ouvrage est un formidable pastiche, extrêmement réussi, car le ton employé, les anecdotes racontées (à part quelques erreurs) font «. Nombre d’anciens compagnons de Napoléon s’y sont fait prendre et ont juré que le. Était bien les mémoires de l’Empereur. Mais très vite des opinions plus sceptiques s’élevèrent, comme celles de Méhée de la Touche, un agent double, royaliste et bonapartiste, habitué donc à démêler le vrai du faux, qui exprima ses doutes sur l’authenticité dans une brochure intitulée «. Réflexions sur le Manuscrit de Saint-Hélène. Il résuma son sentiment par cette phrase. C’est lui, mais pas de lui. Il y voyait plutôt «. L’éloge d’un tyran par des plumes libérales. Un certain Fabry, agent royaliste, eut la même intuition. Il trouvait étrange que « le général Bonaparte » exprime des regrets d’avoir dissout le Tribunat ou rompu avec les libéraux. Fabry y notait une « certaine couleur vaudoise » (cette région suisse où vivaient l’écrivain Mme de Staël et ses amis, groupe d’opposants au régime napoléonien). Il est généralement admis de nos jours, bien que le doute ne soit pas levé totalement, que l’auteur soit un certain Lullin de Châteauvieux, agronome de formation (passionné par les moutons mérinos, entre autre), fin lettré et ami de Mme de Staël, femme écrivain exilée en Suisse par Napoléon. Lullin de Châteauvieux était un habitué du salon littéraire de Coupet (Suisse), demeure de Mme de Staël. Il était certainement un grand observateur et un grand auditeur de ce qui s’y disait. Il se serait imprégné des conversations autour de Napoléon, au point de pouvoir entrer dans la peau du personnage et de raconter son histoire à la première personne du singulier. Il révéla la supercherie en 1841 sur son lit de mort à son gendre, Jean-Édouard Naville, qui en fit une notice biographique, seule preuve de la paternité de l’oeuvre. Une récente étude a démontré que l’auteur de cette notice est en fait le gendre de Mme Staël, Gabriel Eynard, ce qui renforcerait l’hypothèse d’un travail collectif sous la conduite de Germaine de Staël et dont Lulllin, quasi-inconnu et qui n’avait jamais rencontré Napoléon, aurait été le prête-nom dissimulé, dans un jeu de cache-cache destiné à masquer les véritables auteurs, le groupe dit de Coppet, en l’occurrence Benjamin Constant, Victor de Broglie, Lullin de Chateauvieux et son cousin Gabriel Eynard, sur l’instigation de Mme de Staël » notice extraite de « Napoleon. Org » de la Fondation Napoléon. HOEFER XXXII, 245 ; Barbier, III- 58. Très bel exemplaire, sous brochure d’attente d’origine. Première de couverture entamée sur le premier, dos passé. Aucune restauration, » dans son jus « . Photos et descriptions complémentaires sur demande. Informations supplémentaires sur demande. Virements et chèques bancaires (France) sont également acceptés, ainsi que les CB à distance. 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