









GHEON (Henri Vangeon dit Henri). Membre fondateur de la NRF. Correspondance autographe signée de 1895 à 1915, avec Edouard Ducoté, directeur de la Revue l’Ermitage qui a parfois indiqué au crayon l’année. 1895 – Il remercie Ducoté avec la revue L’Ermitage d’avoir « ouvert ses portes » en publiant son « Etude sur Griffin ». 1897 – Il a reçu les livres de Ducoté et en fait une étude et une critique très élogieuse. 1898 – Il remercie Ducoté de l’envoi de son manuscrit Calypso et décrit ce qu’il aime dans cette oeuvre. Votre tragédie n’est pas à proprement parler une oeuvre de théâtre mais un traité comme ceux de Gide, sous une forme dialoguée plus continue… 1899 – Organisation d’une rencontre en Normandie : Ma mère et ma soeur se réjouissent de passer la journée avec votre charmante femme… » Puis il rapporte « Je reçois en même temps une lettre de Gide qui me dit que sa femme ne peut songer à nous rencontrer à Cabourg. Qu’il prendra peut-être un de ses jours sa bicyclette pour venir vous surprendre avec son beau-frère et qu’il me télégraphiera pour que je le rejoigne chez vous… Et il informe Nous prendrons le train de 10h. 8 à Trouville et nous serons à 11h. 30 à votre Bretèche… 1900 – Des nouvelles de ses travaux d’écriture, des amis qui l’entourent, des difficultés de Paul Fort pour se faire éditer, et du voyage avec Gide en Algérie. 5 lettres in-12°, 1 page in-8° et 1 page in-folio (à l’en-tête du Grand Hôtel à Constantine), soit environ 19 pages manuscrites. 1901 – Il s’installe à Bray-sur-Marne, il est médecin de campagne et visite ses malades à bord d’une voiturette. Il continue son travail littéraire « une longue chronique où j’avais entrepris de juger Wagner » et « l’eau de vie qui à nouveau distille ». Veille à ce que la revue ne manque pas de matériaux à imprimer. Il donne des nouvelles des amis qui viennent le voir, qu’il préfère à ses connaissances de Bray. 6 lettres in-12 et in-8°, 18 pages manuscrites. 1902 – Il évoque l’enquête de l’Ermitage auprès de deux cents personnalités littéraires, qui pose la question : quel est le plus grand poète au XIXème siècle. Il déplore les difficultés de Ducoté à produire sa pièce et donne des nouvelles sur sa propre production. 4 lettres in-12°, 15 pages manuscrites. 1903 – J’ai l’espoir de réintégrer paris cet hiver… Que n’ai-je Paris sous la main et la plupart de mon temps libre. 1 lettre 4 pages in-12°. 1904 – Il est encore à Bray. C’est peut-être la dernière année de parution de l’Ermitage et les derniers poèmes et chroniques qu’il envoi. 4 lettres in-12° et in-8°, 6 pages manuscrites. 1905 – Il regrette… L’intrusion des Van Bever Leautaud dans l’Ermitage est une triste chose! Le prochain numéro comporterait-il cinq pages de mes vers? En tout cas je vous les envoie. Donnez-moi de vos nouvelles… La place a été prise, tant pis… 2 lettres in-12°, 3 pages manuscrites. 1908 2 janvier… Vous savez que je deviens peintre : j’expose aux Indépendants, sans préjudice de la littérature : un demi roman scandaleux dont la seconde moitié s’active… 1 lettre in-12°, 2 pages. Cette année, André Gide le fait nommer à la direction de la NRF. Le surmenage d’un genre nouveau m’éberlue… Après plusieurs essais je tiens enfin mon Pierre Franc : Karl, le Dimitri des Karamazov… 1 lettre in-8°, 1 page et demi. 1912 – Il raconte la mort accidentelle de sa mère. 1913 – C’est maintenant Ducoté qui propose son livre pour une chronique dans un numéro de la NRF. Dès le retour de Gide je poserai la question de votre livre… Sans engager encore la revue… 1 lettre in-8°, 1 page. 1915 – (10 janvier). Sur une carte postale à l’usage des militaires, il envoie ses voeux aux Ducoté et son adresse au front, il est aide major 29° Artillerie… » Il écrit « Je ne regrette pas mon voyage ; je vis dangereusement (pas trop, mais un peu) et gaiement. 1915, 13 avril, Il raconte son expérience de médecin engagé sur le front de la Somme qui contribura à sa conversion. « On vit au front sous « le fatum » ; il frappe un peu plus souvent voilà tout ; mais la « grâce aussi a les siens ; c’est dans cet espoir qu’il faut vivre… On dit la fin de la guerre prochaine. Une page in-8° recto-verso d’une fine écriture serrée. [sans date, vers 1915] Il espère changer de régiment et explique comment cela se produira. Il remercie Ducoté « pour son entremise ». Voyage en Algérie, L’installation à Bray en tant que médecin, La mobilisation, L’expérience du feu (La Somme), Médecin auxiliaire en 1915, « L’eau de vie », La relation avec Gide, La collaboration à l’Ermitage, La mort de sa mère, etc. Ecrivain, ami d’André Gide qui le fit rentrer à la revue L’Ermitage, la première guerre mondiale va changer l’orientation de sa vie et, en partie, de sa carrière. Engagé comme médecin sur le front de Belgique, il recouvre la foi catholique à Noël 1915. Foi dont il devient un fervent défenseur. L’Homme né de la guerre, pour reprendre le titre donné au récit de sa conversion, va désormais mettre son art au service de Dieu et de l’apostolat. Il devient tertiaire de l’ordre Dominicain en 1922. Il fut l’un des fondateurs de la Nouvelle Revue Française avec André Gide et Marcel Drouin. « Lied », (Les chemins creux), signé. Une page et demi in-8° petit manque de papier en pied de page affectant quelque mots d’un vers. Et « Le potager » 5 1/4 pages in-4° datées 15 et 16 juillet 92.
