Révolution Française / Prison. Lettre autographe signée du citoyen Pierre-Benoit Touvois, prison de Bicêtre, 26 septembre 1793, à lavocat Pierre-Anne-Louis Matton de la Varenne, 2 pages in-4, adresse au dos. Intéressante lettre dun citoyen emprisonné pour un différent survenu dans les tribunes de la Convention nationale. « On me jugea en premier instance à une année de détention et après la conclusion à rester en prison jusquà la fin de la guerre ». Nayant le plaisir de vous connaître que de réputation, je prends la liberté de vous adresser la présente, pour vous prier de vouloir bien prendre mon affaire entre vos mains ne doutant du succès de vos représentations ; jai été jugé au tribunal de police correctionnelle le 3 du présent et jen ai appelé ; vu que je ne crois pas quil existe une loy qui puisse faire prononcer sur qui que ce soit lorsquil nexiste aucune preuve contre un prévenu et que de plus on ne peut pas rendre un jugement sans définition du terme, jespère citoyen que vous me serez favorable. À Bicêtre, le 26 septembre 1793. Voici le détail de mon affaire, mot pour mot. Le six août 1793, je mapprochai dans une tribune de la Salle de la Convention nationale pour y entendre une pétition qui sy faisait ; ne trouvant point de place, je me retirai pour chercher une place ailleurs ; comme je descendais lescalier, un citoyen vient à moi et me demande des papiers qui a ce quil disait venait de lui être pris, ne sachant ce quil voulait, je revins avec lui dans la tribune dont javais sorti. Il me demanda encore ses papiers, alors je me chauffai et le traita de malhonnête. Alors une citoyenne entendant les plaintes de cet homme lui dit, si cest des papiers que vous cherchez en voilà parterre. Ne serait-ce point les vôtres, alors elle les ramassa et lui remis les ayant reconnus pour être les siens. Alors se trouvant une place dans cette tribune je my plaçai et jy restai environ un quart dheure, au bout duquel un citoyen en uniforme vient me frapper sur lépaule et me fit signe de le suivre. Je le fis, et là se trouvaient quatre citoyens armés qui me conduisaient au Comité de la Section des Thuilleries. On minterrogea et le particulier qui avait perdu et retrouvé ses papiers ; deux témoins se trouvèrent chez le commissaire, ils ne purent que dire la vérité Le 3 septembre je parus devant le tribunal de police correctionnel. On me demanda des réclamations et comme je navais pas été prévenu de paraître, je ne pus en donner pour le présent. On me jugea en premier instance à une année de détention et après la conclusion à rester en prison jusquà la fin de la guerre ». Avocat farouchement anti-révolutionnaire, issu d’une famille noble, Matton de la Varenne est reçu avocat au. Mais n’y exerce pas, préférant se consacrer à ses ambitions littéraires. Il se fait connaître en 1790 par une série de mémoires judiciaires, dont un lui est commandé par. Et dans lequel il plaide pour la réhabilitation de la profession de. Sa ferveur royaliste ne tarde pas à le mettre en péril. Journée du 10 août 1792. Il tente de sortir de Paris, mais il est reconnu et dénoncé par la foule. Après s’être tenu caché pendant quelques jours, il est arrêté le 24 août et incarcéré à. Acquitté contre toute attente par le président du tribunal de la Force, dont le jugement suscite une liesse spontanée, il échappe de justesse aux. Il publie peu de temps après le récit de son expérience en prison dans un mémoire intitulé Les Crimes de Marat, et des autres égorgeurs, ou Ma résurrection. L’item « RÉVOLUTION / LETTRE D’UN CITOYEN EMPRISONNÉ (1793) / CONVENTION NATIONALE » est en vente depuis le mardi 20 février 2018. Il est dans la catégorie « Collections\Lettres, vieux papiers\Autographes\Personnalités historiques ». Le vendeur est « autographes-historiques » et est localisé à/en Paris, Ile-de-France. Cet article peut être livré partout dans le monde.
Révolution / Lettre D’un Citoyen Emprisonné (1793) / Convention Nationale
Révolution Française / Prison. Lettre autographe signée du citoyen Pierre-Benoit Touvois, prison de Bicêtre, 26 septembre 1793, à lavocat Pierre-Anne-Louis Matton de la Varenne, 2 pages in-4, adresse au dos. Intéressante lettre dun citoyen emprisonné pour un différent survenu dans les tribunes de la Convention nationale. « On me jugea en premier instance à une année de détention et après la conclusion à rester en prison jusquà la fin de la guerre ». Nayant le plaisir de vous connaître que de réputation, je prends la liberté de vous adresser la présente, pour vous prier de vouloir bien prendre mon affaire entre vos mains ne doutant du succès de vos représentations ; jai été jugé au tribunal de police correctionnelle le 3 du présent et jen ai appelé ; vu que je ne crois pas quil existe une loy qui puisse faire prononcer sur qui que ce soit lorsquil nexiste aucune preuve contre un prévenu et que de plus on ne peut pas rendre un jugement sans définition du terme, jespère citoyen que vous me serez favorable. À Bicêtre, le 26 septembre 1793. Voici le détail de mon affaire, mot pour mot. Le six août 1793, je mapprochai dans une tribune de la Salle de la Convention nationale pour y entendre une pétition qui sy faisait ; ne trouvant point de place, je me retirai pour chercher une place ailleurs ; comme je descendais lescalier, un citoyen vient à moi et me demande des papiers qui a ce quil disait venait de lui être pris, ne sachant ce quil voulait, je revins avec lui dans la tribune dont javais sorti. Il me demanda encore ses papiers, alors je me chauffai et le traita de malhonnête. Alors une citoyenne entendant les plaintes de cet homme lui dit, si cest des papiers que vous cherchez en voilà parterre. Ne serait-ce point les vôtres, alors elle les ramassa et lui remis les ayant reconnus pour être les siens. Alors se trouvant une place dans cette tribune je my plaçai et jy restai environ un quart dheure, au bout duquel un citoyen en uniforme vient me frapper sur lépaule et me fit signe de le suivre. Je le fis, et là se trouvaient quatre citoyens armés qui me conduisaient au Comité de la Section des Thuilleries. On minterrogea et le particulier qui avait perdu et retrouvé ses papiers ; deux témoins se trouvèrent chez le commissaire, ils ne purent que dire la vérité Le 3 septembre je parus devant le tribunal de police correctionnel. On me demanda des réclamations et comme je navais pas été prévenu de paraître, je ne pus en donner pour le présent. On me jugea en premier instance à une année de détention et après la conclusion à rester en prison jusquà la fin de la guerre ». Avocat farouchement anti-révolutionnaire, issu d’une famille noble, Matton de la Varenne est reçu avocat au. Mais n’y exerce pas, préférant se consacrer à ses ambitions littéraires. Il se fait connaître en 1790 par une série de mémoires judiciaires, dont un lui est commandé par. Et dans lequel il plaide pour la réhabilitation de la profession de. Sa ferveur royaliste ne tarde pas à le mettre en péril. Journée du 10 août 1792. Il tente de sortir de Paris, mais il est reconnu et dénoncé par la foule. Après s’être tenu caché pendant quelques jours, il est arrêté le 24 août et incarcéré à. Acquitté contre toute attente par le président du tribunal de la Force, dont le jugement suscite une liesse spontanée, il échappe de justesse aux. Il publie peu de temps après le récit de son expérience en prison dans un mémoire intitulé Les Crimes de Marat, et des autres égorgeurs, ou Ma résurrection. L’item « RÉVOLUTION / LETTRE D’UN CITOYEN EMPRISONNÉ (1793) / CONVENTION NATIONALE » est en vente depuis le mardi 20 février 2018. Il est dans la catégorie « Collections\Lettres, vieux papiers\Autographes\Personnalités historiques ». Le vendeur est « autographes-historiques » et est localisé à/en Paris, Ile-de-France. Cet article peut être livré partout dans le monde.