9 LAS Edmond Haraucourt à Octave Uzanne Bibliophile Bibliophilie 1885 1909
[papier à en-tête du Ministère du Commerce – Direction du Commerce extérieur]. Paris, le 28 mars 1885. Il faut que vous preniez votre plume la plus amicale pour écrire à Ballu afin de lui recommander la candidature de d’Argence aux Pastellistes dont Ballu est Président. Je lui écris moi même, mais vous pouvez plus que moi. Dites carrément qu’il a beaucoup de talent, comme pastelliste ; je m’en porte garant très affirmatif. Paris, le 22 mai 1887. J’ai dîné hier soir chez Madame Picard. Elle est à Paris depuis trois semaines, 1 rue Lincoln. Je me suis chargé de t’écrire. Elle t’en veut pour de rire, au sujet des marrons glacés. Je te serre cordialement la droite et la gauche. Papier à en-tête du Musée de Sculpture comparée (Trocadéro). Uzanne a écrit à la plume le nom « Haraucourt » en haut à droite. Palais du Trocadéro, le 4 avril 1897. Je reviens du Hâvre, et je trouve ta lettre. Je vais t’envoyer la couverture demandée : mais je suis bien occupé, et je n’ai personne pour faire mes courses. Je vais tacher de ne pas, cependant, te la faire attendre trop longtemps. [papier à en-tête du Musée de Sculpture comparée (Trocadéro)]. Palais du Trocadéro, le 9 janvier 1902. Et puis, dis donc : en ma mémoire, vaguement, reste note de ceci : Uzanne a été aux Baléares. Or, nous partons demain pour Toulouse-Perpignan. Et si j’avais la possibilité, peut-être nous pousserions jusqu’à ces îles dont le nom me fait rêver depuis l’enfance. Ne pourrais-tu me donner, en cinq lignes, quelques vagues tuyaux. Si tu as le temps, adresse moi ton conseil chez le Dr. Paul de Lamer, Perpignan. Trocadéro rayé remplacé par Ile de Bréhat (Côtes du Nord). Ile de Bréhat (Côtes du Nord), le 3 août 1902. Tu as dû recevoir mon bouquin, « les naufragés « , paru cette semaine. A moins que tu ne sois point à Paris? Huc est consentant à ce que tu me fasses une chronique dans la Dépêche. J’espère que tu y seras également consentant? Au cas où tu serais absent, et où le livre ne te joindrait pas, tu pourrais t’en passer : tu connais de ma prose, puisque tu en as publié. C’est là quinze contes choisis parmi ceux qui parurent dans le Journal pendant ces dernières années ; et qui parfois tenaient plusieurs numéros. [papier à en-tête du Musée e Cluny]. Hôtel de Cluny, le 4 février 1905. Je sais, pour l’avoir maintes fois remarqué, que vous étiez restés, ton frère et toi, des enfants devant votre mère, – et, par la façon dont vous parliez d’elle, j’imagine la peine que son départ vous laisse : je l’imagine toute, et je t’envoie mes cordiales condoléances. [papier à en-tête du Musée de Cluny]. Hôtel de Cluny, le 4 janvier 1909. Je t’ai envoyé mon dernier bouquin, « Trumaille et Pélisson », deux petits romans : dans les circonstances présentes (candidature académique) il fait que m’aider. J’ai vu Huc, il y a quelques jours, à Cluny. Nous t’avons escompté, sans hésitation! Il est convenu que je t’écris pour te demander, de notre part à tous deux, de faire un article sur mon livre. Et je t’écris. J’espère que tu as reçu le volume parti à ton adresse. Prends ton courage et lis-le. Lis au moins Pelisson ; je crois d’ailleurs, tel que je te connais, qu’il ne t’ennuieras pas. Et ces 150 pages te prendront une heure. J’espère que tu es chez toi, et non en Sicile, ou même en Egypte ; si tu étais au loin, dis-le, je t’enverrais un autre exemplaire à ce pays lointain. Très bien, ton article de ce matin! [signé Edmond Haraucourt] 24 rue du Sommerard. Hôtel de Cluny, le 12 janvier 1909. Merci de ton mot. Je t’envie d’être au soleil et de n’être pas candidat. Je suis allé ce matin chez Fasquelle, faire pour toi une seconde dédicace et le livre part sans doute avec cette lettre. Soigne moi, stp. L’heure est importante, et je voudrais bien être délivré, cette fois! Je t’ai dit que Huc te demande la même chose, et que je t’ai écrit de sa part : il m’autorise et m’invite à te le dire. [papier à en-tête d Musée de Cluny]. Hôtel de Cluny, le 26 janvier 1909. Merci de ton article! Il vient d’arriver tout à l’heure, et je viens de le lire, tel un homme soumis au régime lacté : j’ai bu le lait que tu me verses. (mais tu sais, tout de même, j’ai dix-sept volumes) cela n’importe d’ailleurs, et ne diminue en rien le plaisir que tu m’as fait – Je t’envie d’être au soleil : je filerai vers, dès que j’aurai fini d’être candidat ; mais il faut attendre jusqu’au 1er avril! Chauffe toi, et bois du bleu, ce qui vaut mieux encore que de boire du blanc. Je te serre la main. Dans un caralogue de libraire (Blaizot) je vois ton exemplaire de « l’effort » catalogué à 2.500!