Manuscrit (20,5 X 17 cm) écrit entre 1749 et 1750, comprenant 52 pages. Cahier journal d’un commissaire de police de la ville de Bayeux (Mr Des Communes) indiquant chronologiquement les plaintes, méfaits et autres condamnations, les us et coutumes de la ville, à l’encontre de Robert Hardy, Michel de Condé, Louis Eudelin adjudicataires des trois tombereaux de la ville les condamnant et les enjoignant d’enlever toutes les boues et balleyeuses de la rue Saint-Loup… Les boues étant contre les maisons de François Jean, chandelier. Plainte à l’encontre de Guillemin serrurier du bout de la rue des cuisiniers pour que ses latrines soient entièrement « vuidé et netoyé ». Condamnation de janvier 1749 pour pavés non nettoyés avec indication de balaiement ou non les dames de l’Hospital, messieurs de la Missan Nicolas Creveuil aubergiste, Mr de Vierville paroisse de Saint-Sauveur, Mr Bougourd avocat, Mr Le Fort teinturier (nombreux noms cités). Contravention à l’encontre du sieur Langlois barbier proche l’église de La Charité. Nous avons vu au travers de la vitre une personne dans la boutique qui avoit un linge au col pour se faire accomoder… Il est deffendu de raser et accomoder personne pendant le service divin. Plainte d’une infection très grande causée par des boues noires remplissant la venelle contre la maison de Thomas Gueroult maitre boulenger. Condamnation pour quantité de fumier incommodant les voisins place Saint-Patrice. Requête à l’encontre de la dame Duboscq pour faire abattre une jettée en mauvais état pouvant blessée, ou tuées des personnes. Idem pour une jetée en mauvais état paroisse Saint-André contre la boutique de Jules Godin marchand de sabots. Condamnation du perruquier de Launay dénoncé pour avoir rasé et accomodé plusieurs personnes pendant les grandes messes. Copie d’un acte de septembre 1608 donné par le roi Henri IV sur le droit de nettoyer les rues, places publiques et autres endroits qui apporte non seulement une grande incommodité et cause plusieurs sortes de maladies. Jean Lalonde boulanger dans la rue des cuisiniers faisoit chauffoit son four et de la pâte moitié faite qu’il pétrissoit sur une table non convertie au pain.. Avertissement pour faire raccomoder une cheminée pour éviter un grand danger d’incendie à l’encontre de Pierre Lecoq. Infections causées par les teintures et sangs coulant dans la cour de Gabriel Briard libraire à l’encontre de Gabriel Lefeuvre chapelier paroisse de la Madeleine. Latrines pleines chez François Benard faiseur de bas. Appel fait à tous les corps de métiers devant le parvis de l’église fait au son du tambour pour la procession du Saint-Sacrement et le port des flambeaux par métier droguistes, barbier-perruquier, corroyeurs, serruriers, maréchaux, chandeliers, selliers, éperonniers, cuisiniers, vinaigriers… Avec l’indication des corps de métiers présents et ceux absents. En fin : noms des bouchers qui ont droit de vendre et débiter de la viande pendant le carême des années 1749 à 1751. Rare et intéressante pièce montrant les incommodités, les interdictions à l’encontre de nombreux habitants peu soucieux de la salubrité. La police surveillait mais le faible nombre des agents n’empêchait pas les excès. Les dénonciations et plaintes étaient monnaie courante.
