À propos de la librairie. Dessins de Max Ernst. Paris, Au Sans Pareil, (18 mars) 1922. (140 x 220 mm) de 51 pp. [1] et 1 ff. Tirage unique à 350 exemplaires. Celui exceptionnellement justifié et signé par Paul Éluard (peu d’exemplaires le sont) (n°53). Le premier livre illustré par Max Ernst. Exceptionnel exemplaire, donné par l’auteur : pour mes parents. Le recueil est composé de 35 poèmes d’Eluard et de onze dessins de Max Ernst. Ils sont publiés par l’ancien condisciple de Breton au lycée Chapsal, René Hilsum, dans sa maison d’édition du Sans pareil, en mars 1922. Deux ans après Les Animaux et leurs hommes , pour lequel André Lhote avait fourni des illustrations, Éluard puise dans l’uvre de Max Ernst, dont la première exposition s’était achevée quelques mois plus tôt dans la galerie du Sans Pareil, pour illustrer ses poèmes. Il avait fait le voyage chez l’artiste avec Gala, à Cologne, en novembre 1921, premiers pas d’une amitié qui durera toute la vie des deux hommes – Max Ernst lui créera son ex-libris, « après moi le sommeil », titre qu’il donnera encore en 1959 au tableau dédié à son ami mort depuis six ans. Entre les trois, c’est le coup de foudre artistique et amoureux. Les deux hommes se lient comme des frères, et Gala devient le fléau de la balance. Ernst divorce peut de temps après la rencontre et décide de suivre le couple à Paris. C’est dans cet entre-deux que Répétitions sera élaboré. Éluard aura lui-même défini, dans une lettre à Jacques Doucet, la genèse et l’esprit de »Répétitions »: « Il s’agissait de recueillir tous les déchets de mes poèmes à sujets, limités et forcément arides, toutes les parties douces comme des copeaux qui s’amusent et me changent un peu… Le vers a jailli tout seul. Tout se lie, les mots favoris se placent… Les paysages que l’on décrit s’adaptent à ceux de la Suisse, de Montmorency… , ils ont souvent la couleur d’une femme et portent I’empreinte de son abando n ». Les poèmes provenaient de diverses époques de création, mais, en majorité, ils appartenaient aux années 1921-22. Comme dans la majorité de ses recueils, Éluard y manifesta ses goûts bibliophiliques, l’illustrant de dix collages de Max Ernst en contrepoint, dont un sur la couverture, que le poète avait puisé dans l. Uvre du peintre pendant la visite qu’il lui avait faite à Cologne. Le poète et et l’artiste, sitôt le livre imprimé, iront séjourner au Tyrol, pendant l’été 1922, rejoints par Tzara puis par Arp. C’est à la suite de ce séjour que Ernst décidera de gagner la France, où il rentre, clandestinement, en septembre, grâce au passeport prêté par Éluard. Le ménage à trois s’installe bientôt à Eaubonne, dans une maison achetée par les parents de Paul Éluard, qui sont aussi… Le père Grindel surveille d’un rès mauvais il les inconduites de son fils : non seulement il partage sa femme avec un prétendu ami, allemand qui plus est, mais il fait transformer tout le dernier étage de la villa pour lui offrir un atelier digne de ce nom! Il travaille parallèlement aux côtés de son père : celui-ci est l’un des principaux lotisseurs de la région parisienne et lui confie une sinécure dans sa société, dans un travail sans intéret qui l’ennuie profondément. Une chose le distrait, néanmoins : dès que c’est possible il baptise les rues crées par son père du nom de ses chers poètes. Ainsi, c’est à Éluard qu’Aubervilliers doit sa rue Lautréamont et sa rue Arthur Rimbaud. Quant à Saint-Denis, c’est la seule ville de France où l’on trouve une rue Jacques Vaché! Cela ne suffira pas pour le distraire suffisamment : la situation avec Gala et Ernst devient de plus en plus étouffante, et un beau matin de 1924, le poète disparaît. Personne ne sait où il se trouve pendant sept mois (Tahiti, l’Australie, Singapour, pour réapparaître à Saigon, où Ernst et Gala vont le rejoindre). À son retour, Éluard hérite d’une grosse fortune de son père, devenu riche. Grindel est un marchand de biens, qui restera un bon et honnête marchand (tous ceux qui l’ont connu en parlent encore avec le respect que Paul Éluard avait pour lui)… Paul Éluard [fut]ce fils unique choyé par ses parents, studieux et appliqué, gai et sociable… La calligraphie, l’horreur des ratures, le goût des belles pages manuscrites furent le souci constant de Paul Éluard, tout au long de sa vie. Avec son père, qui avait reçu la formation d’un comptable, pour qui la belle écriture était essentielle, il avait aussi ce goût en commun. Valette, in Paul Éluard, Lettres de jeunesse, pp. La fraîche fortune des Grindel avait d’abord permis au jeune Paul-Eugène de poursuivre de bonnes études jusqu’au brevet, puis de soigner en Suisse, à Clavadel, de 1912 à 1914, une assez grave tuberculose. Magnifique exemplaire d’un des plus importants recueils du poète, » celui que je préfère « , écrit-il à Jacques Doucet en 1928. » Il réunit tout ce que je ne pouvais écrire depuis huit ans, dans mes autres livres d’un genre trop spécial » Lettres à Jacques Doucet, p. Photos et descriptions complémentaires sur demande. Informations supplémentaires sur demande. Virements et chèques bancaires (France) sont également acceptés, ainsi que les CB à distance. Les prix sont forfaitaires et ajustés, l’emballage (soigné) est offert. Retrait possible à la librairie (Orléans), et sur rendez-vous à Paris. Conformes aux usages de la Ligue Internationale de la Librairie Ancienne. Les objets commandés bénéficient de la garantie de retour sous 14 jours. Les frais de retours sont à la charge de l’acheteur. _gsrx_vers_625 GS 6.9.7 (625). L’item « ÉLUARD RÉPÉTITIONS 1922 TIRAGE UNIQUE À 350 EX. + ENVOI DÉLUARD À SES PARENTS » est en vente depuis le mercredi 22 novembre 2017. Il est dans la catégorie « Livres, BD, revues\Livres anciens, de collection ». Le vendeur est « librairie-walden » et est localisé à/en Orléans. Cet article peut être livré partout dans le monde.
Éluard Répétitions 1922 Tirage Unique À 350 Ex. + Envoi Déluard À Ses Parents
À propos de la librairie. Dessins de Max Ernst. Paris, Au Sans Pareil, (18 mars) 1922. (140 x 220 mm) de 51 pp. [1] et 1 ff. Tirage unique à 350 exemplaires. Celui exceptionnellement justifié et signé par Paul Éluard (peu d’exemplaires le sont) (n°53). Le premier livre illustré par Max Ernst. Exceptionnel exemplaire, donné par l’auteur : pour mes parents. Le recueil est composé de 35 poèmes d’Eluard et de onze dessins de Max Ernst. Ils sont publiés par l’ancien condisciple de Breton au lycée Chapsal, René Hilsum, dans sa maison d’édition du Sans pareil, en mars 1922. Deux ans après Les Animaux et leurs hommes , pour lequel André Lhote avait fourni des illustrations, Éluard puise dans l’uvre de Max Ernst, dont la première exposition s’était achevée quelques mois plus tôt dans la galerie du Sans Pareil, pour illustrer ses poèmes. Il avait fait le voyage chez l’artiste avec Gala, à Cologne, en novembre 1921, premiers pas d’une amitié qui durera toute la vie des deux hommes – Max Ernst lui créera son ex-libris, « après moi le sommeil », titre qu’il donnera encore en 1959 au tableau dédié à son ami mort depuis six ans. Entre les trois, c’est le coup de foudre artistique et amoureux. Les deux hommes se lient comme des frères, et Gala devient le fléau de la balance. Ernst divorce peut de temps après la rencontre et décide de suivre le couple à Paris. C’est dans cet entre-deux que Répétitions sera élaboré. Éluard aura lui-même défini, dans une lettre à Jacques Doucet, la genèse et l’esprit de »Répétitions »: « Il s’agissait de recueillir tous les déchets de mes poèmes à sujets, limités et forcément arides, toutes les parties douces comme des copeaux qui s’amusent et me changent un peu… Le vers a jailli tout seul. Tout se lie, les mots favoris se placent… Les paysages que l’on décrit s’adaptent à ceux de la Suisse, de Montmorency… , ils ont souvent la couleur d’une femme et portent I’empreinte de son abando n ». Les poèmes provenaient de diverses époques de création, mais, en majorité, ils appartenaient aux années 1921-22. Comme dans la majorité de ses recueils, Éluard y manifesta ses goûts bibliophiliques, l’illustrant de dix collages de Max Ernst en contrepoint, dont un sur la couverture, que le poète avait puisé dans l. Uvre du peintre pendant la visite qu’il lui avait faite à Cologne. Le poète et et l’artiste, sitôt le livre imprimé, iront séjourner au Tyrol, pendant l’été 1922, rejoints par Tzara puis par Arp. C’est à la suite de ce séjour que Ernst décidera de gagner la France, où il rentre, clandestinement, en septembre, grâce au passeport prêté par Éluard. Le ménage à trois s’installe bientôt à Eaubonne, dans une maison achetée par les parents de Paul Éluard, qui sont aussi… Le père Grindel surveille d’un rès mauvais il les inconduites de son fils : non seulement il partage sa femme avec un prétendu ami, allemand qui plus est, mais il fait transformer tout le dernier étage de la villa pour lui offrir un atelier digne de ce nom! Il travaille parallèlement aux côtés de son père : celui-ci est l’un des principaux lotisseurs de la région parisienne et lui confie une sinécure dans sa société, dans un travail sans intéret qui l’ennuie profondément. Une chose le distrait, néanmoins : dès que c’est possible il baptise les rues crées par son père du nom de ses chers poètes. Ainsi, c’est à Éluard qu’Aubervilliers doit sa rue Lautréamont et sa rue Arthur Rimbaud. Quant à Saint-Denis, c’est la seule ville de France où l’on trouve une rue Jacques Vaché! Cela ne suffira pas pour le distraire suffisamment : la situation avec Gala et Ernst devient de plus en plus étouffante, et un beau matin de 1924, le poète disparaît. Personne ne sait où il se trouve pendant sept mois (Tahiti, l’Australie, Singapour, pour réapparaître à Saigon, où Ernst et Gala vont le rejoindre). À son retour, Éluard hérite d’une grosse fortune de son père, devenu riche. Grindel est un marchand de biens, qui restera un bon et honnête marchand (tous ceux qui l’ont connu en parlent encore avec le respect que Paul Éluard avait pour lui)… Paul Éluard [fut]ce fils unique choyé par ses parents, studieux et appliqué, gai et sociable… La calligraphie, l’horreur des ratures, le goût des belles pages manuscrites furent le souci constant de Paul Éluard, tout au long de sa vie. Avec son père, qui avait reçu la formation d’un comptable, pour qui la belle écriture était essentielle, il avait aussi ce goût en commun. Valette, in Paul Éluard, Lettres de jeunesse, pp. La fraîche fortune des Grindel avait d’abord permis au jeune Paul-Eugène de poursuivre de bonnes études jusqu’au brevet, puis de soigner en Suisse, à Clavadel, de 1912 à 1914, une assez grave tuberculose. Magnifique exemplaire d’un des plus importants recueils du poète, » celui que je préfère « , écrit-il à Jacques Doucet en 1928. » Il réunit tout ce que je ne pouvais écrire depuis huit ans, dans mes autres livres d’un genre trop spécial » Lettres à Jacques Doucet, p. Photos et descriptions complémentaires sur demande. Informations supplémentaires sur demande. Virements et chèques bancaires (France) sont également acceptés, ainsi que les CB à distance. Les prix sont forfaitaires et ajustés, l’emballage (soigné) est offert. Retrait possible à la librairie (Orléans), et sur rendez-vous à Paris. Conformes aux usages de la Ligue Internationale de la Librairie Ancienne. Les objets commandés bénéficient de la garantie de retour sous 14 jours. Les frais de retours sont à la charge de l’acheteur. _gsrx_vers_625 GS 6.9.7 (625). L’item « ÉLUARD RÉPÉTITIONS 1922 TIRAGE UNIQUE À 350 EX. + ENVOI DÉLUARD À SES PARENTS » est en vente depuis le mercredi 22 novembre 2017. Il est dans la catégorie « Livres, BD, revues\Livres anciens, de collection ». Le vendeur est « librairie-walden » et est localisé à/en Orléans. Cet article peut être livré partout dans le monde.